Le voleur tombe nez à nez avec le gendarme

L’homme, soupçonné de voler dans des voitures garées au bord de la forêt de Guénange, était pisté. Il s’est même approché du véhicule banalisé d’un gendarme en planque. Le voleur a été jugé et maintenu en détention, malgré l’épidémie de Covid-19 et ses conséquences en prison plaidées par son avocate.

 

Deux promeneurs ont d’abord déposé plainte en gendarmerie de Guénange. Une fenêtre de leur voiture a été brisée. Le voleur n’a eu qu’à ouvrir la portière pour s’emparer des affaires laissées à l’intérieur. Ces vols à la roulotte se sont produits en plein après-midi sur les parkings situés en bordure de forêt, le long de la route départementale D1 entre Guénange et Bertrange.

 

Rebelote le lendemain. Le 22 février, un troisième vol est signalé. La victime a vu un homme s’enfuir au volant d’un véhicule Renault Espace. Le même décrit par les autres plaignants. Un dispositif de surveillance est mis en place par les gendarmes, dans la journée, aux abords de la forêt. Vers 18 h, le chef de brigade se positionne sur un des parkings au volant d’une voiture banalisée pour rappeler ses équipes dispersées. C’est alors que le voleur présumé s’approche du véhicule pour tenter de le forcer. L’officier, en tenue, ne bouge pas. Les deux hommes se retrouvent nez à nez. Le type recherché tourne les talons. Mais il est interpellé dans la foulée.

 

Les gendarmes ont retrouvé un téléphone portable et un appareil photo volés dans sa voiture et chez lui, à Guénange.

 

Prévenu jugé par visioconférence

 

Le jeune homme, âgé d’une vingtaine d’années, en récidive et sans permis, a été placé en garde à vue puis convoqué devant le tribunal de Thionville en comparution immédiate fin février.

 

L’audience avait été reportée en raison de la grève des avocats. Ce lundi, et avec l’accord indispensable du prévenu, elle s’est tenue à huis clos et par visioconférence depuis la maison d’arrêt où il est enfermé depuis les faits. L’épidémie de Covid-19, qui justifie ces conditions de jugement, a justement été évoquée par son avocate, Me Charou Anandappane.

 

Comme plusieurs de ses confrères , elle plaide la crise sanitaire et ses conséquences déplorables en détention. « Je ne demande pas la clémence du tribunal mais la prise de mesure de protection », explique-t-elle. L’avocate a demandé que son client, marié et père de famille, soit sorti de détention, condamné à une peine soumise à une obligation stricte de rester chez lui sans autorisation de sortie possible.

 

Mais non. Le tribunal a opté pour son maintien en prison. Le prévenu écope de trois mois ferme auxquels s’ajoutent encore trois mois supplémentaires suite à la révocation d’une précédente peine prononcée avec sursis.

 

F.T

Article en date du 25/03/2020.

 

Source: https://www.republicain-lorrain.fr/edition-thionville-hayange/2020/03/25/le-voleur-tombe-nez-a-nez-avec-le-gendarme